L’organisation Uru a organisé ce matin au stade 20000 places, une rencontre avec des organisations des jeunes en Centrafrique. L’objectif est d’évaluer la situation des enfants cent...
Une équipe des Médecins Sans Frontières a fait l’objet d’un braquage à l’entrée du site de déplacés de M’Poko. Cette situation a conduit à la réduction des activités de cet...
L’organisation Uru a organisé ce matin au stade 20000 places, une rencontre avec des organisations des jeunes en Centrafrique. L’objectif est d’évaluer la situation des enfants centrafricains. Cette initiative s’inscrit dans le cadre de la célébration du 26ème anniversaire de la convention relative aux Droits de l’Enfant.
u cours de cette rencontre, les débats sont plus axés autour du thème « Œuvrer pour les Droits de l’Enfant en RCA : Entre challenges et opportunités ». Une thématique très importante pour promouvoir les droits de l’enfant en République Centrafricaine selon Ekomo Kessi, coordonnatrice de l’organisation URU. « Cette motivation est de montrer dans le contexte actuel, l’union de la population, faire comprendre que les jeunes s’organisent pour porter leurs voix au niveau national et international pour garantir les Droits de l’Enfant » dit-elle.
Cette activité a aussi permis à ces différentes organisations de sensibiliser les jeunes sur la convention relative aux Droits de l’Enfant. « La RCA a ratifié cette convention et des actions doivent suivre cette ratification. Ces actions ne doivent pas venir que du gouvernement mais aussi des jeunes », a expliqué Ekomo Kessi.
Pour Emmanuel Singa coordonnateur national de l’association des enfants et jeunes travailleurs, ce moment de rencontre leur permet de faire des plaidoyers auprès des partenaires pour le bien-être des enfants qui importe en ce moment. «Avec ces crises, les enfants ont trop souffert. Beaucoup d’enfants ne vont pas à l’école et d’autres enrôlés dans les groupes armés, le constat est vraiment amer. Donc nous demandons au gouvernement et aux systèmes des nations unies de conjuguer leurs efforts pour donner aux enfants centrafricains leurs droits comme tout autre enfant. L’accès à l’éducation et au centre de santé ».
La convention des Nations Unies relative aux Droits de l’Enfant a été ratifiée par la République Centrafricaine en 1992. Des représentants du gouvernement, de l’ambassade des Etats Unis et des jeunes étaient présents à cette rencontre.
Une équipe des Médecins Sans Frontières a fait l’objet d’un braquage à l’entrée du site de déplacés de M’Poko. Cette situation a conduit à la réduction des activités de cette organisation à l’l’Hôpital dudit site. L’annonce a été faite le 18 novembre dans un communiqué de presse publié par MSF.
Dans le communiqué, MSF a indiqué sans donner de date que l’équipe a été attaquée par des hommes armés. « Après avoir fait sortir le personnel présent dans la voiture sous la menace des armes, ces hommes ont pris possession du véhicule et du matériel qu’elle contenait et sont partis, laissant les équipes sous le choc », relate le communiqué.
« Ce qui s’est passé est inadmissible et intolérable. C’est compliqué de travailler dans ces conditions-là, sans garantie de sécurité pour nos équipes à Bangui. Nous avons donc pris la décision de réduire en partie les activités dans notre hôpital de Mpoko et de suspendre les consultations externes », a déclaré Emmanuel Lampaert, chef de mission MSF.
Selon le chef de mission, seuls les cas d’urgences et la maternité seront pris en charge.
MSF rappelle que les activités mises en place à Bangui et dans le reste du pays ont pour but de venir en aide à la population. « En attaquant les équipes MSF, les voleurs ont menacé leur sécurité et les ont donc empêchées de travailler », découvre-t-on dans le document. Ainsi, MSF déplore que cet acte de braquage ait eu une conséquence directe sur plusieurs personnes en qui des soins seront privés.
C’est depuis décembre 2013 que MSF travaille dans le camp M’poko et a mis en place un hôpital qui dispense gratuitement des soins de santé primaire et secondaire ainsi qu’un service de maternité.
Le sous préfet de Bossangoa, Edouard Ignabouadé, lors du passage du RJDH dans sa zone de juridiction sollicite le redéploiement de la police et des Forces Armées Centrafricaines (FACA). Il a souligné que la population de Bossangoa vit dans la quiétude mais souhaite la présence des forces de l’ordre et de défense.
Le sous préfet Edouard Ignabouadé a relevé qu’après les efforts de redéploiement de l’autorité de l’Etat à Bossangoa, plusieurs services fonctionnent, la gendarmerie aussi mais pas la police.
« Nous déplorons l’absence de la police. La Minusca a réhabilité le commissariat mais in n’y a aucun personnel. On a sollicité la présence de la Police mais le gouvernement nous a promis et nous entendons », a-t-il expliqué.
Malgré que Bossangoa soit dans la quiétude, tout le monde souhaite la présence de son armé. « Il ya un poste de détachement ici. S’il ya l’armée nationale, on pourra juger le niveau d’insécurité. Malheureusement elle n’est pas là, la police n’est pas là, vous voyez comment la population est exposée », a regretté l’autorité administrative de Bossangoa.
Selon le sous préfet, la situation sécuritaire dans la ville de Bossangoa est maitrisée malgré quelques poches d’insécurité dans les zones reculées. « Il ya des poches qui viennent bouleverser de temps en temps mais pas dans la sous préfecture de Bossangoa. Il ya des gens qui viennent de Bouca ou Batangafo pour perturber les voyageurs », a-t-il précisé.
La ville de Bossangoa est contrôlée par la Minusca. Cette zone a été victime des attaques par des hommes armés de l’ex-Séléka et des Anti-Balaka. Depuis plus d’un an, la ville est stabilisée.
Les déplacés vivant sur le site de la paroisse Notre Dame de Fatima, ont posé comme préalable au retour dans leurs domiciles, le désarmement des hommes armés. Un besoin exprimé le dimanche dernier lors d’une visite conjointe des membres du gouvernement et ceux de la présidence.
« Si vous désarmez aujourd’hui la ville de Bangui, nous sommes prêts avec ou sans argent à regagner nos domiciles. Car, nous sommes fatigués. Les enfants, par la force de dormir en plein air et dans des conditions inhumaines, sont constamment malades avec des boutons sur la peau », a fait savoir Marcelline Kagbe, vice coordonnatrice des déplacés, du site de Notre Dame de Fatima.
En réponse, la ministre des Affaires sociales, Eugénie Yarafa, a exprimé sa compassion à l’égard des déplacés avant d’affirmer que « le gouvernement s’attelle sur le dossier pour que la sécurité revienne. Les forces internationales, la gendarmerie et la police nationale travailleront ensemble avec un mandat plus robuste, pour que la sécurité de la population centrafricaine soit assurée. »
La mission s’est rendue d’abord sur le site des déplacés de la FATEB, du Camp des Castors, de Saint Jacques, avant d’arriver sur le site de paroisse Notre Dame de Fatima.
Le site des déplacés de la Paroisse Notre Dame compte plus cinq cent déplacés. Plusieurs personnes l’ont regagné après les événements du 26 septembre dernier. Les conditions de vie y sont précaires.
Les noyaux de Paix, une structure œuvrant pour la lutte contre le banditisme, a lancé ses activités le week-end dernier. La population des zones ciblées, à savoir cinq arrondissements de Bangui et la commune de Bimbo, vont être sensibilisées sur la culture de la paix et la cohésion sociale.
Selon Cédric Ouanekpone, vice-président du Réseau Jeunes et Femmes pour le Développement et les Droits de l’homme (RJFDDH), les noyaux de paix est un mécanisme qui vient renforcer l’autorité des chefs de quartiers: « Nous savons que les chefs des quartiers interviennent souvent pour régler, prévenir les conflits en permettant aux citoyens de s’exprimer librement sur la façon dont ils cohabitent dans la communauté. Le mode de fonctionnement dépend des membres indépendant du RJFDDH. »
« Pour bien réussir les activités des noyaux de paix, je vais collaborer d’abord avec la jeunesse avec des campagnes de sensibilisation pour le respect des symboles de l’Etat et leur faire comprendre comment nous pouvons tous lutter contre le banditisme dans notre arrondissement », a projeté Nestor Kossifete, Président de noyaux de paix de 5ème arrondissement de Bangui.
Des formations ont été organisées à l’endroit des membres depuis le mois de juillet 2015, en prélude au lancement des activités de noyaux de paix de chaque arrondissement. Les membres peuvent lancer les activités dans leurs arrondissements respectifs.
Les noyaux de paix sont des entités locales composées de représentants des chefs de groupes, des chefs de quartiers, des femmes, des jeunes et des confessions religieuses en vue de prévenir les actes de banditisme, de délinquance et de permettre un dialogue entre les habitants de l’arrondissement.
Le Pont Gbadou réhabilité par la Minusca a été remis le 13 août, aux autorités administratives, à l’occasion de la célébration du 55ème anniversaire de l’indépendance de la Centrafrique. Dans un communiqué de presse rendu publique le 17 août, le chef du bureau de la Minusca à Bria a relevé qu’il s’agit de la continuité des efforts de sa structure pour la rétablissement de l’autorité de l’Etat.
« Le pont Gbadou qui traverse la rivière éponyme est situé sur l’artère principale qui mène à Bangui. Il s’agit d’un axe vital pour l’approvisionnement de Bria. C’est le Génie militaire cambodgien qui a réalisé les travaux d’un coût de plus de neuf (9) millions de FCFA », a relevé le document.
Selon le document, les travaux ont été réalisés dans le cadre du Projet pilote d’appui à la réinsertion des jeunes à risque et des autres personnes affectées par le conflit armé en République Centrafricaine communément appelé «Initiative Article 4».
Une activité appréciée par les autorités administratives locales. C’est ce que témoigne le préfet de la Haute Kotto, Robert Morgode. Une occasion pour la source d’appeler les habitants « à prendre soin de ce pont et à ne pas l’endommager ».
La réhabilitation du pont Gbadou intervient après le réaménagement des bâtiments administratifs, à savoir les locaux de la Préfecture, du Commissariat, de la Brigade de Gendarmerie.
Virginie Bero
« Enfants de la rue sans Sida », c’est sur ce thème que les jeunes et adolescents de la rue du centre ville, au bord du fleuve Oubangui, ont été sensibilisés sur le VIH/Sida avant d’être dépistés volontairement le weekend dernier par l’Association Nationale des Jeunes Femmes Actives pour la Solidarité (ANJFAS). Au total 99 volontaires se sont fait dépister.
« Les jeunes et adolescents de la rue sont identifiés parce qu’ils font partie des groupes à risque et sont exposés au risque du Sida », a avancé Tatiana Banguitoumba de l’ANJFAS, pour justifier le choix de cette population cible.
Elle est revenue sur les résultats attendus après cette activité qui consiste à amener ce groupe cible à connaitre son statut sérologique afin d’éviter la contamination au VH.
Les bénéficiaires se réjouissent de cette activité qui leur a permis de connaitre leur statut sérologique. Zita alias Ziyani, a noté que si son statut révèle positif, elle prendrait des conseils et médicaments pour prolonger sa vie ». D’autres jeunes ont estimé que l’utilisation des préservatifs est dorénavant capitale pour se protéger contre le Sida.
Des jeunes et adolescents de la rue ayant l’âge requis du dépistage et des passants sont venus aussi se faire dépister au cours de cette sensibilisation.
L’ANJFAS compte poursuivre cette activité spécifiquement avec les filles de la rue, les conducteurs des taxi-motos et les conducteurs et receveurs des taxis et bus.
L’activité de la sensibilisation, couplée avec le dépistage volontaire s’inscrit dans le cadre du projet « mobilisation sociale autour de la prévention du VIH en situation d’urgence, le dépistage et la référence pour la prise en charge à l’endroit des femmes enceintes et aux enfants exposés au VIH », un projet qui vise des jeunes hommes, des jeunes filles, des conducteurs de taxi-moto, des enfants de la rue mais aussi les personnes déplacées de Bangui. Il est appuyé par l’Unicef.
Gerard Ouambou
Le prix de certains produits alimentaires commence à grimper sur les marchés à Bangui. Une flambée liée à l’arrêt de travail des conducteurs du corridor Bangui-Garou-Mboulaï. Des commerçants se plaignent et appellent le gouvernement à réagir.
Devant le Bureau d’Affrètement Routier Centrafricain (BARC), où il avait toujours l’attroupement des gens, des camions, des commerçants qui vendaient, ce matin, on peut constater une faible mobilisation. Chacun reste dans son petit coin et quelques commerçants sont assis à côté de leurs marchandises en petite quantité.
Le sac d’oignons se vend actuellement à 20.000 au lieu de 17.000 FCFA. Un sac de sel qui coûtait 4.000 s’achète maintenant à 5.000 FCFA. Le litre d’huile passe de 1.000 à 1.400 FCFA. Le sachet de cube Maggie se vend à 1.200 au lieu de 1.000 FCFA.
Pour Bombé, vendeur d’oignon devant le BARC, la grève des conducteurs a joué sur son activité. « Je me suis installé devant le BARC depuis que le convoie ait été initié. Parce que les sacs, ici, sont à bas prix chez les camerounais qui arrivent. Et c’est mon dernier stock que je suis en train d’évacuer » a-t-il expliqué.
« Avant, nous faisons 100. 000 FCFA de recette pour notre petit restaurant. Mais actuellement, même pour une journée, on atteint difficilement 5.000 FCFA », a regretté Anastasie, propriétaire d’un restaurant devant le BARC.
Si le gouvernement ne réagit pas vite dit, Ange Bruno Ngueremedé responsable des chargeurs de BARC, le banditisme va augmenter dans les quartiers. « La majorité des jeunes font rien actuellement car le convoi est suspendu. Que deviendront ces jeunes ? », s’est-il interrogé.
»Nous demandons au gouvernement de réhabiliter les FACA afin qu’ils puissent sécuriser les conducteurs qui viennent nous ravitailler », a-t-il poursuivi.
La grève des conducteurs, qui demandent le remplacement des éléments Bangladesh de la Minusca pour la sécurisation de cet axe, est à sa troisième semaine.
Bienvenue Marina Moulou-Gnatho